• Beauté des femmes



    Beauté des femmes…


    Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
    Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
    Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
    Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles !

    Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
    Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
    Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
    Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !…

    Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas !
    Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
    Quelque chose demeure un peu sur la montagne,

    Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
    Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne,
    Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?


    Paul Verlaine, Sagesse (1881)


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  • Bisous


    Soif d'un baiser


    Comme une ville qui s'allume 
    Et que le vent vient embraser, 
    Tout mon coeur brûle et se consume,      
    J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser


    Baiser multiplié que l'homme 
    Ne pourra jamais épuiser, 
    O toi, que tout mon être nomme, 
    J'ai soif, oui d'un baiser. 


    Baiser de la bouche et des lèvres 
    Où notre amour vient se poser, 
    Pleins de délices et de fièvres, 
    Ah ! j'ai soif d'un baiser ! 


    Fruit doux où la lèvre s'amuse, 
    Beau fruit qui rit de s'écraser, 
    Qu'il se donne ou qu'il se refuse, 
    Je veux vivre pour ce baiser. 


    Baiser d'amour qui règne et sonne 
    Au coeur battant à se briser, 
    Qu'il se refuse ou qu'il donne 
    Je veux mourir de ce baiser.



    Germain Nouveau 1851/1920

     

     



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    Fée de la nuit

     

    Douce et sans bruit
    Tu fais des merveilles.
    Tu es sans doute la plus jolie,
    Il n’en existe nulle autre pareille.

    La lune ronde et laiteuse reflète
    Sur ton lac, une généreuse ondée…
    Qui vient  silencieusement s’échouer nette
    Sur ta petite jetée ou brûlent les feux-folets.

    Nul cri, nul soupir, nul bruits…
    Tout le petit peuple est endormi.
    Tu œuvre à conter, à poétiser
    La nature des rêves de la nuitée.

    De chaques êtres et esprits
    Qui œuvre pour la nature,
    Pour le cycle de la saine vie
    Jouissant sur cette force pure.

    Tu te glisses au travers des ombres
    Ta  chevelure soyeuse et légère inonde.
    Une légère brise se lève à peine ressentie,
    Très peu savent ta venue et que tu es partie.

     

    Oizofu 2006


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    Les bisous


    Lèvres contre une joue
    Un poutou de Maman
    Pour te dire que je t'aime
    Si tu as de la peine
    Ou si tu es content.
    Juste pour le plaisir
    C'est mieux que de le dire.

    Bisou pour dire bonjour
    Aux parents, aux amis.
    Rituel de tous les jours
    Comme on nous a appris !
    Commencer la journée
    En partant du bon pied
    Par des petits baisers.

    Le premier rendez-vous
    On rougit jusqu'aux joues
    Il faut mettre la langue !
    Mais comment s'y prendre
    Lorsqu'un jeune puceau
    Qui n'ose dire un mot
    Veut rouler un palot ?

    Premier baiser sensuel
    Les jeunes amoureux
    Vont apprécier le jeu
    Des sens qui les appellent.
    Petite mise en bouche
    Avant qu'ils ne se touchent

    Le bisou matinal
    Habitude machinale
    Pour un couple trop pris.
    Les enfants, les soucis
    Ont distendu le fil
    D'amour qui les relie.

    Bisou tendre affectueux
    Pour le couple de vieux.
    Dépassées les rancœurs,
    Goûter toutes les heures
    En se donnant la main
    Jusqu'au seuil du destin


    Poème trouvé sur le net de Amour
     

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    L'automne

     

     

     


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